RP en Vrac

Un ciel étoilé, une forêt sombre et dense, Terrokar n'a jamais été connu pour son hospitalité. De lourds sabots et des cliquetis de métaux s'entrechoquant se font entendre. Un vieux kodo, arnacher, sellé et affublé de deux sacoches débordantes de matériaux des plus étranges, monté d'un Tauren, dont la barbe grisonnante et des vêtements usés, troués parfois laissent penser que cet être piteux n'est qu'un énième réfugié arrivant à la magnifique et immense Shattrah.

La ville s'étendait quelques centaines de mètres en avant, ses murailles massives, et ses tours lumineuses s'imposaient en guise d'horizon. Un habitué de la ville reconnaitrait facilement les deux quartiers les plus riches de la ville : L'éminence de l'Aldor, avec ses lumières violettes et bleues, s'élevait tel un temple à l'ouest, et le Degré des clairvoyant, au sud, avec ses longues tours dorés, ses draps rouges, ses statues, on voyait arboré le fier drapeau au sommet de quelques unes de ces tours. Au centre un dôme immense prolongé d'une pointe lumineuse s'élevant à l'infini vers le ciel : la terrasse de la lumière centre spirituel et militaire de la ville, lieu de résidence du puissant A'dal, le naaru, être de lumière, de magie dont la présence intrigue et réconforte tout nouvel arrivant.

Le Tauren n'avait étonnement pas l'air agar et impressionné des nouveaux arrivant, il connaissait manifestement la ville et allait bon train. Sa direction ? Le degré des clairvoyant. Plus étrange encore : ces fiers elfes de sang gardant l'élévateur des clairvoyant, se mirent au garde à vous à l'approche du pathétique Tauren. Ils n'avaient cette réaction qu'à la vue d'un guerrier qui avait prouvé en de nombreuses occasions sa valeurs à ce groupe.

Il se dirigea vers une bâtisse, probablement l'une des plus petites du quartier : c'est à dire plus imposante que n'importe quelle habitation de la ville basse, tavernes exceptés. La bâtisse avait subi les assaut des ages, elle n'était pas recouverte de feuilles d'or, contrairement à une bonne partie des tours environnantes. En deux parties, on distinguait aisément le lieu d'habitation et l'écurie.

-Eyrina !
Hurla le Tauren.

Une elfette à la stature droite, ouvrit la porte au bout d'un court instant.
-Oui ?! fit elle d'un ton agacé.

Quand elle aperçut le tauren, elle s'en rapprocha prestement et s'inclina avec respect.

-Heu, oui, pardon, Monsieur. Balbutia-t-elle. Que puis-je faire pour vous servir ? Votre retour est assez inattendu...
-Vire les squatteur, et ouvre mon atelier j'ai du boulot ! Commence par ouvrir mon atelier je me fou des squatteur, je veux juste pas les voir...

L'elfe s'exécute avec empressement se dirigeant vers les lourdes portes de l'écurie qu'elle ouvre par une formule arcanique.
Le kodo et le Tauren s'engouffre dans l'attelier.

-Après avoir viré les squatteur tu filera, du foin à Grey !

Le kodo est alors conduit prêt d'une mangeoire, vide encore, qui se trouve près d'une solide porte. Après avoir délesté sa monture, il traine sont matos dans la pièce d'à coté, où il laisse trainer la plus part des sacoches par terre. Il tire un tabouret de bois de sous une table et s'installe. Il sort un Micro-ajusteur gyromatique de sa poche, une boîte à outil de sous un foutoir monstre d'objet les plus insolite les uns que les autre et décroche le marteau accroché au mur. Tout est prêt à présent.

Ses gros doigt assemble de petits éléments, qu'il trouve dans les sacoches par terre ou un peu n'importe où dans la pièce, l'objet est monté avec une dextérité qu'on croirait inconcevable, vu les trois gros doigts du Tauren.

L'elfette entre dans l'atelier au bout d'un moment. Alors qu'il continue à travailler sans lui prêter attention, elle commence à lui parler.

-Les choses ont pas mal changé depuis votre départ. Pour commencer votre fortune n'est plus. Même si ça n'a pas l'air de vous inquiéter vos coffres sont vides. A ce propos, il faudra rediscuter mes...

L'elfette écarquille grand les yeux quand le Tauren sort de sont sac deux énormes Topazes pour les éclater à coup de marteau et les placer dans son ouvrage...

-Bon passons, votre réputation également en à pris un coup...
-Clefs plate !
-Excepté les gardes qui vous respectent encore, et quelques haut dirigeant pour qui votre nom est encore associé à votre visage, plus personne ici ne vous connait.
-Batterie !
-La quasi totalité de vos connaissances et amis sont partis, sont morts où ont disparus...
-Passe moi le truc là, non pas ça à coté, voilà !
-Les menaces contre la ville augmente également, Dame Vashj contrôlent les nagas, ils pourraient constitué une menace sérieuse. Les activités des manaforges de raz de néant sont des plus suspectes. Et une nouvelle activité au Temple Noir est des plus suspecte. Je craint pour la ville...
- Ah !

Le tauren place sur son museau au niveau de ses yeux une mystérieuse paire de lunettes. Quelques boutons entourent les branches et quelques lumières changent de couleurs au niveau des verres.

-Bon, vais pouvoir commencer à bosser ! Eyrina, je vais avoir besoin de calme pendant quelque heures, ne t'inquiète pas pour ma fortune et coule moi un bon bain chaud j'en aurais besoin.

L'elfette s'éclipse et le Tauren se remet au travail.

Quelques heures plus tard il sort de son atelier. Son intérieur jure grandement avec l'aspect du quartier : beaucoup de bois, du cuir et quelques grigris un peu partout. Une peau d'ours en guise tapis. Rien à voir avec le style hautain des elfes de sang, on sent que le propriétaire est un Tauren. Toute la bâtisse est organisée autour d'un pilier - contenant un escalier - central, sculpté et peint aux couleurs d'une tribut disparu.

La baignoire semblerait énorme, en adamantite trempé, elle occupe toute la piece. Mais une fois le Tauren à l'intérieur en comprends tout de suite mieux l'intérêt de ces proportions. Avant de s'immerger, le Tauren choisit quelques herbes étranges et les jettes dans le brasier de la cheminée.

-Long, heu, je veux dire, Monsieur... Avez vous besoin d'autre chose ? Que je vous frotte le dos, peut être ?
-Dehors !

Une fois au calme, Long commence sa transe. Eau terre et feu. Les éléments sont rassemblés pour la prière à Notre Mère la Terre.

Il ressort, propre physiquement et spirituellement. Il entre dans une autre pièce, où l'elfette l'aide à revêtir son armure de guerre.
La barbe tressée, et ainsi vêtu, il a beaucoup plus fier allure. Il se porte maintenant droit, ses deux longues cornes recouvert d'une fine poudre d'adamantite pour la faire briller. Son armure en maille finement astiquée et sa longue cape inspire plus de respect que ses anciennes frusques de voyageur solitaire.

Il est temps pour lui de se refaire un nom.

______________________

"Chef, oui chef !", c'était comme si il ne savait plus dire que ça. Il avait aidé la Horde sur Kalimdor, il avait renforcé les positions, sur Azeroth, on a eu besoin de lui en Outreterre... La Horde et ses alliés appréciaient ses actes ; ses haches, ses masses et même ses dagues se sont portées à leur service. Long ne comptait plus ses victimes : bêtes, humanoïdes, démons... Il maîtrisait à présent la force des esprits, il savait gérer le flux spirituel, pour renforcer son corps, augmenter sa vitesse, et même éventuellement guérir ses blessures.
Long avait besoin d'une pause ! Il s'était adossé à un arbre, dans une plaine paisible de Nagrand, cela lui rappelait la lointaine Mulgore, et à voir comment il réagissait, Grey également. Mais ce calme n'était qu'une façade. La terre hurlait sa douleur, et personne ne semblait s'en soucier, comme si les îlots de terres volants, le néant apparent, cœur même de notre Mère la Terre, le sable stérile de la Péninsule des Flammes, la roche infestée de Raz du Néant étaient normaux, même le feu semblait se brûler lui même... Le Consortium seul semblait à peu près s'en soucier...
Cela lui pesait, cette souffrance omniprésente le pesait, pire encore, elle lui rappelait ses propres maux. Certaines très vieilles blessures se rouvraient, mais ce sont les plus récentes qui font le plus mal. Même si Long est un solitaire, il lui arrivait de voyager et combattre au coté de compagnons, pendant quelques temps, et c'est souvent brutalement que la séparation se faisait.

La Horde devrait se passer de lui, il avait besoin d'une pause. Il sella Grey, et partit pour une longue, très longue marche. Ils rentrèrent en Azeroth, retrouva l'ancien site de sa tribu : la végétation, et la nature semblait l'avoir oublié, tout comme le clan de ses anciens ennemis d'ailleurs. Il retourna à Mulgore, où il passa quelques mois au calme, avec les siens, ses armes rangées au fond des sacoches de Grey, lequel gambadait librement dans la plaine. Son plus grand combat alors fut de massacrer un gobelin qui croyait pouvoir en faire son déjeuner... Ils se croient tout permis ces quarts portions de la Kapitalrisk...

Puis, il arrive un moment où il faut reprendre la route. Long revêt son costume de cérémonie, en os et cuir de kodo, quelques amulettes autour du cou, ses signes distinctif en tant que Chaman de clan, sa barbe et ses tresses spécialements entretenus, son anneau nasal changé pour un neuf, étincelant ; il revêt Grey de son armure étincelante, aussi propre et brillante qu'aux premiers jours, les cuirs usés ayant été changés, les morceaux cassés, remplacés par de l'acier sorti de la forge, il astiqua également les sabots de sa monture. Le couple était à présent impressionnant, il forçait l'admiration des siens.
Pareillement affublé, Long semblait rajeunir...


Long part se réfugier sur une cime des Tarides, entourée de brouillard. Là il place ses totems, en direction des quatre vents. Puis pendant une semaine il médite au centre. Un orage se déclenche, il est complètement trempé mais continue sa méditation. Au bout d'une semaine la pluie se calme, mais le froid le saisit toujours, il fait un feu ; rien de très sorcier : quelques branches et un horion, ça prend beaucoup mieux que de se faire chier avec un silex... Il jette quelques herbes bien odorantes [technique transmise de génération en génération] dans le feu, et commence à danser, ses jambes le soulèvent à peine, endolories par la méditation. L'orage reprend, les éclairs tombent assez proche, il pleut, mais le feu semble résister, Long continue à danser, à chanter, dans sa langue gutturale, le Taurahe. Le temps n'ayant plus aucune importance, il continue sa transe jusqu'à ce que ses jambes le lâchent. Il tombe à genoux.

Alors qu'il entrouvre les yeux, il aperçoit un Tauren face à lui, fantomatique, c'est Hrün le Grand Chaman des Longhorns, son air est sévère, un éclair dans le ciel dessine le symbole Taurahe pour l'oubli, Long s'effondre endormi. Son rêve le ramène plusieurs dizaines d'années en arrière, à son enfance. Soleil brillant, herbe verte, ses amis s'amusent autour des huttes, lui également ; changement d'image, les voilà tous en cercle entre la Hutte des Esprits et le Grand Totem, différents Adultes viennent leur expliquer les techniques, de combat au corps à corps, à distance, de la chasse, de la nature, de la vie, de la botanique, de la forge, les enfants se spécialiseront au rite de passage, ces cours leur permettent de voir en quoi ils sont prédisposés ; toujours, Hrün, le plus vieux Tauren du clan, Chef et Chaman, est le dernier à intervenir :
"Les enfants n'oubliez jamais, le combat en dernier recourt, préservez la vie !"
D'un éclair il explosa un rocher proche, qui s'éparpilla aux alentours, puis tend son bras, et quelques secondes plus tard, le rocher reprit sa forme originelle. Hrün était connu pour pouvoir guérir jusqu'aux éléments.
Son rêve prit fin avec l'image de ses deux frères rentrant à l'intérieur de son corps.

Lorsque Long rouvrit les yeux, le ciel était clair, il ne pleuvait plus du tout, un nuage qui faisait penser à la tête de son père spirituel s'éloignait, le feu s'était éteint, les herbes s'étaient entièrement consumées. Il retrouva sa monture au bas de la montagne en train de brouter quelques herbes d'une oasis. Ils rentrèrent à Mulgore, se baigna dans un lac d'eau pure et fit un repas gargantuesque à base de viande de loup, de couguar, de trotteur des plaines et de kodo sauvage, puis quelques racines et herbes que l'on trouve en Mulgore. Après avoir refait une beauté à sa barbe et ses tresses, remis en place sa tenue de parade soigneusement nettoyée, Long s'aperçut qu'il était 10 ans plus jeune : une nouvelle vie s'offrait à lui...

Noir, tout est noir... Ses yeux ne lui servent à rien, il ressent des liens à ses pieds et à ses mains, il est trainé sur un sol rocailleux, chaud, aride.
Soudain, le sol devient plus froids, l'obscurité plus intense..

Cela fait longtemps qu'il est trainé, mais pas assez pour que la bosse qu'il a sur le crane ai cessé de le faire souffrir. Se sentiment d'emprisonnement et insoutenable, mais les mains qui le retiennent n'ont pas l'air d'humeur à le relâcher tout de suite, et tous les mouvements qu'il a tenté pour se libéré ont été vain, et a chaque fois récompensé par un sommeil forcé...

Soudain, il est jeté à terre, ces mains ne le retiennent plus, il s'effondre, et se mets péniblement en position assise, sur la pointe des pieds, tous le corps reposant sur la force des cuisses.

Sa capuche est retirée, malgré la pénombre et la faible lumière, il fallut un peu de temps à ses yeux pour s'habituer et recommencer à voir...

Quelques torches éclairent faiblement une étrange assemblée, juste devant lui, une dizaine de trolls de stature et de tailles variés se tiennent là. Un point commun : leurs habits, ils portent tous une longue robe et une capuche, rouges avec un un symbole représentant une goutte et une dague, noir, sur le cœur...

Au centre un vieux Trolls se tient, il n'a étonnement pas de capuche lui, et son symbole est doré, probablement le chef de cette étrange tribu. Derrière lui deux énormes trolls tiennent chacun une énorme masse à deux mains... La présence des liens à ses mains ne lui fait aucun doute : ils sont là pour l'executer... qu'attendent ils ?

Le chef s'avance de deux pas, aidé d'une canne :

"Oljùn, hmm ? Le conseil rouge t'accuse d'avoiw masscwer nombwe d'humain et autwe cwéatuwes doué d'intelligence... D'avoiw goûté au Sang et d'en faiwe un ingwédient pwincipal de tes cuisines, cette pwatiques a été banni des Sombwelances. Comment oses tu bafouer les enseignements de notwe chef ? Et nos engagements faits à la Howde ? Veut tu pwovoquer la décadence de notwe peuple et le wenvoyer à la bawbawie du jadis empiwe ?

Qu'as tu a diwe pouw ta défense jeune Twoll ?!"

Ainsi ils en avait eût vent, ses pratiques secrètes ne l'étaient apparemment pas assez, il connaissait l'interdiction, mais l'appel de la chaire était grand, et le met délicieux. Il savait qu'il ne pouvait plus s'en passer. La peine il la connaissait, mais pourquoi lui demandait on de se défendre ?!

Il articula quelques mots :
"Je n'ai fait que suivre mon instinct, nous sommes fait pouw dominer Azewoth, les waces inféwieuw n'ont pas d'âme, et leuw chaiw est succulente... Se wégime nous a toujouws acowder notwe fowce ce sewait folie que de l'abandonner, nous pouvons éventuellement éviter de manger nos allié, mais l'humain n'a qu'un seul but : finiw à la mawmite !
Et je pwéfèwe mouwiw pouw mes conviction que de vivwe dans la faim !"

Un large sourire s'affiche sur le visage du chefs, alors que les deux bourreaux lèvent leurs armes. Le vieux troll lève une main à laquelle il manque un doigt.

"Ça c'est bien dit, Tiboy !"

Les masses s'abattent, les deux énormes tambours résonnent, dans toute la caverne l'echo résonne.
Une litanie s'élève, d'abord lointaine pis de plus en plus forte.

Joignez tous la Danse
Mettez vous en transe
Car pour les Sombrelances
Le Festin commence !

Un cri ponctue soudain cette litanie, une centaine de torche s'allume dans la caverne. Alors qu'Oljùn se fait délier les mains et se retourne il s'aperçoit que celle-ci est vaste. Plusieurs dizaines de percussions différentes ont entamé un rythme entrainant, de nombreux trolls sont là un peu en contrebas à danser, sur cette musique guerrière, des mages jouent avec leur flammes, des rogues aiguisent leur lames...

Une cage descends, un humain en est sortit et débâillonné, il est jeune et il hurle, il est rapidement égorgé, au rythme de la musique qui continue. Son sang se répands, il commence à remplir des canalisations sur le sol et forme rapidement un signe : une dague surmonté d'une goutte...

Le sang des autres captifs se répandit aussi, mais se fut pour remplir de bonnes choppes pour chacun des trolls présents. La chair et le sang coulaient à profusion, ils se régalèrent, dans la joie, la danse et la bonne humeur générale... Du moins celle des trolls, les humains et autres sous espèce n'avaient pas l'air de partager cette euphorie.

La fête se conclut par un conseil du vieux troll :
"Tiboy un mot de ça et t'es mowt !"